Volailles Feu vert « sous conditions » pour le rachat de Ronsard par LDC
L’autorité de la concurrence a annoncé le mercredi 14 avril 2021 avoir donné son accord « sous conditions » au rachat par le volailler LDC (Le Gaulois, Marie) du groupe Ronsard, jusqu’à présent propriété du groupe coopératif Eureden.
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« Un certain nombre d’abattoirs devront être cédés pour maintenir une concurrence suffisante pour les éleveurs de volailles », a indiqué l’autorité de la concurrence dans son communiqué de presse. Elle a « identifié des problèmes de concurrence dans l’Ain et dans le Morbihan ».
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Pas de problème de concurrence dans les Landes
Sur les marchés de la collecte de volailles vivantes en vue de l’abattage, les deux groupes « sont tous les deux présents principalement dans l’Ain, le Morbihan et dans les Landes », estime l’autorité de la concurrence.
« Dans ces deux derniers départements, l’opération ne porte pas atteinte à la concurrence, car les éleveurs continueront de disposer de débouchés alternatifs à la nouvelle entité (abattoirs concurrents) pour vendre leur production », a indiqué l’autorité.
« Concernant l’Ain, l’opération conduit au renforcement de la position de LDC, qui était déjà un acheteur majeur de la zone, privant ainsi les éleveurs de débouchés alternatifs », a-t-elle ajouté.
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Afin d’y remédier, « le groupe LDC s’est engagé à céder les deux abattoirs du groupe Ronsard situés dans l’Ain, supprimant ainsi tout chevauchement d’activité dans ce département », a indiqué l’autorité.
Selon l’autorité de la concurrence, le groupe S2M, spécialisé dans la commercialisation de viandes casher, reprendra l’abattoir Ronsard Bresse.
Eureden garde l’abattoir CADF
Dans le Morbihan, le groupe LDC s’est engagé à ne pas acquérir, ni reprendre ultérieurement, le contrôle de l’abattoir CADF de Ronsard, dont le groupe Eureden demeurera propriétaire, « supprimant ainsi tout risque de dégradation de l’accès à cet abattoir », a indiqué l’autorité.
Le groupe Ronsard y réalise « des prestations d’abattage de dindes standard pour des opérateurs tiers, qui utilisent ensuite les animaux abattus pour les commercialiser sous forme de viande fraîche ou de produits élaborés, marchés sur lesquels Ronsard est peu présent ». Ce qui n’est pas le cas de LDC, a souligné l’autorité.
Quatre sites non repris dans l’Ain
Le groupe LDC a évoqué mercredi trois sites dans l’Ain, et donc quatre au total qui seraient non repris, l’entreprise comptant en plus un atelier de découpe attenant à l’un des deux abattoirs de l’Ain, a précisé l’autorité de la concurrence, jointe par l’AFP.
« Ces 4 sites non repris représentent un chiffre d’affaires 2019-2020 de 38 millions d’euros et 170 salariés, a précisé LDC. Ces engagements ne remettent pas en question la qualité du projet industriel envisagé avec le groupe Ronsard et ses collaborateurs dont la vocation est de renforcer la filière avicole en France, sécuriser les emplois dans les territoires et reconquérir les importations. »
Numéro 4 du marché français spécialisé dans l’abattage et la transformation de volailles et filiale du groupe coopératif Eureden, le groupe Ronsard compte 775 salariés et un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros en 2019. Leader du secteur, LDC a un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros sur son exercice 2019-2020.
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